CECI n'est pas EXECUTE Mondes américains : Grégory Beltran

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Grégory Beltran

Docteur en Anthropologie sociale, EHESS, 2010 sous la direction de Michel Agier.

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Thèse

Grégory Beltran a soutenu sa thèse d’anthropologie sociale le 25 janvier 2011 à l’EHESS: « Lutter en démocratie. Tensions et reconfigurations dans le militantisme pro-immigré à Tours et à Malaga, entre droit à la vie et droit d'avoir des droits »

Le jury était  composé de : Michel AGIER, Directeur d'étude à l'EHESS ; Alain BROSSAT, Professeur à l'Université Paris-VIII ; Lilian MATHIEU, Chargé de recherche au CNRS ; Catherine NEVEU, Directrice de recherche au CNRS ; Jérôme VALLUY, Maitre de conférence à l'Université Paris-I.

  • Résumé : Cette thèse se penche sur la structuration et le fonctionnement du militantisme pro-immigré à Tours et à Malaga. La recherche, fondée sur une enquête de terrain, part d’un constat : l’usage stratégique et contraint du registre humanitaire, du droit à la vie, au sein du champ de défense des étrangers. Pour obtenir des avancées dans la revendication égalitaire ou pour mobiliser autour d’une situation, les militants ont recours à des arguments humanitaires, mettant en avant la figure de victime des exilés soutenus. — En France comme en Espagne, la liberté de circulation n’est pas un droit, malgré son inscription dans la déclaration des droits de l’homme, mais dépend de dispositions dérogatoires. Les législations nationales et européennes sur les questions migratoires tentent cependant de sauvegarder une dimension humaniste, à travers les régularisations pour raisons humanitaires. Le droit à la vie, dans son acception moderne, est un moyen pour se voir concéder des droits en exposant sa fragilité humaine. Mais ce droit à la vie ne signifie pas un droit d’avoir des droits, et s’oppose même fréquemment à ce concept arendtien. Dans les démocraties européennes, les militants pro-immigrés défendent le droit d’avoir des droits au niveau théorique, tout en ayant recours au droit à la vie au niveau argumentaire. — Cette thèse se propose de rendre compte et d’analyser les tensions et les décalages, entre théorie et application notamment, qui traversent ces militantismes locaux.

2011, « Lutter en démocratie. Tensions et reconfigurations dans le militantisme pro-immigré à Tours et à Malaga, entre droit à la vie et droit d’avoir des droits », Recueil Alexandries, Collections Études, janvier.


Thèmes de recherche et publications

Grégory Beltran a mené  une recherche ethnographique sur l’occupation de la Faculté de Tours par un collectif de soutien aux demandeurs d’asile et aux sans-papiers qui avait pour objectif de loger neuf familles primo-arrivantes de demandeurs d’asile et de revendiquer l’ouverture de places en CADA. Cette recherche était centrée sur les tensions, internes au mouvement, entre les militants humanitaires et les militants politiques et, plus généralement, entre le registre humanitaire et le registre politique, dans cette lutte spécifique et plus largement dans le militantisme pro-immigré tourangeau. Il a effectué une deuxième enquête de terrain à Malaga, afin de comparer les pratiques militantes au niveau du soutien aux étrangers. Ce second terrain l’a conduit à diriger son analyse comparative autour de la mise en opposition entre droit à la vie et droit d’avoir des droits.


Dans le cadre du programme «Frontières» (ANR), sa recherche portait sur la place accordée, et prise, par les demandeurs d’asile au sein de la lutte. L’analyse s’est centrée sur la traduction spatiale des frontières symboliques au sein de l’occupation militante et a donné lieu à une publication dans un ouvrage collectif :

  • 2010, « Les frontières de la lutte. Une mobilisation locale en faveur des réfugiés. » In Didier FASSIN (dir.), Les nouvelles frontières de la société française, La Découverte, 2010.

  

En lien avec son sujet de thèse, Grégory Beltran travaillait également sur l’accueil, au niveau local, des Roms et sur la mise en place, dans le cadre du Plan hiver, des « villages de bungalows » sur Tours. Cette enquête a donné lieu à une intervention en colloque et à une publication :

  • 2007, « Les villages de bungalows, entre mise à l’abri et mise à l’écart. Des frontières géographiques aux frontières symboliques », Intervention aux Journées d’études Le confinement des étrangers : perspectives de terrains, Paris, EHESS, 3-4 septembre.

  • Image12009, « Des frontières géographiques aux frontières symboliques » In Carolina KOBELINSKI & Chowra MAKAREMI (dir.), Enfermés dehors. Enquêtes sur le confinement des étrangers, Éditions du Croquant, 336 p.

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