CECI n'est pas EXECUTE Mondes américains : Cahiers d'Etudes africaines

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Fondateurs : Pierre Alexandre, Henri Brunschwig, Germaine Diterlen, Pierre Gourou, Michel Leiris, Denise Paulme, Gilles Sautter

Rédacteur en chef : Jean-Loup Amselle

Rédaction : Martine Morier et Nadège Chabloz

Créés en 1960, les Cahiers d’Études africaines publient des numéros composés d’articles inédits qui témoignent des tendances de pointe de la recherche, théorique et de terrain, et des discussions qu’elles suscitent. Tout en étant interdisciplinaire, la revue privilégie une approche anthropologique et historique, et traite de l’Afrique, des Antilles et des Amériques noires dans toutes leurs extensions. Les numéros thématiques annuels constituent autant d’ouvrages de référence sur une région, une question ou l’état d’une discipline. La publication d’articles en français et en anglais contribue à la reconnaissance internationale de la revue.

Consultables en ligne sur le site revue.org : sommaires, résumés, comptes rendus pour les années 2004 (n°173-174) à 2007, et en texte intégral les années 2000 à 2004 (n°175). Consultables en ligne sur Persée : les années 1960 à 1999.

Présentation

| 211 | 2013 |

Études et essais

  • Carola Lentz — Ghana @50. Celebrating the Nation. Debating the Nation

  • Matthieu Louis — Approche ethnologique des migrations clandestines subsahariennes. L’aventure ou de l’ontogenèse à la conquête de l’honneur

  • Stéphanie Pouessel — L’islam au nord. Jeux de frontières Afrique/Maghreb à partir des étudiants subsahariens en filière arabisante et islamique à Tunis

  • Josep Lluis Mateo Dieste & José Luis Villanova — Les interventores du protectorat espagnol au Maroc : contextes de production d’une connaissance politique des cabilas

  • Éric Jennings — L’œil de Vichy à Madagascar : le règne de terreur d’un chef de district en Imerina

  • Abderrahmane Ngaidé — Écriture et réécriture de l’histoire au quotidien. L’Internet comme interface de dialogue en situation de diaspora

  • Catarina Martins — « How Many People Have You Killed? ». Child-Soldiers in Literature and Film

  • Ibrahima Thioub — Xala, une autre façon de mettre le passé en récit ?

  • Julius A. Amin — Cameroonian Youths and the Protest of February 2008…

Chronique bibliographique

Analyses et comptes rendus

Ouvrages reçus

ISBN :978-2-7132-2388-4


| 209-210 | 2013 | Masculin pluriel |   vol. LIII (1-2)

Jean-Loup Amselle, Anne Doquet et Christophe Broqua (dir.)

Image1Souvent considérée comme allant de soi, et parent pauvre des études sur le genre en Afrique, la masculinité se fabrique et s’exprime de manière à la fois perpétuelle et peu visible, dans l’opacité du quotidien. Les contributions réunies dans ce numéro en décèlent les formes ordinaires ou plus spectaculaires et analysent la façon dont se construisent les rôles et les statuts qui lui sont associés.


À l’inverse d’une idée répandue, les hommes ne détiennent ni naturellement ni uniformément une position dominante à l’égard des femmes. Le pouvoir est inégalement réparti à l’intérieur même du groupe des hommes, selon par exemple le statut social ou la place dans la structure de parenté ; le facteur générationnel en particulier joue un rôle déterminant dans la définition du genre. Cette logique apparaît aussi au travers des violences masculines, dont les hommes sont non seulement les auteurs mais aussi souvent ceux contre lesquels elles s’exercent. De plus, les identités de genre ne sauraient se réduire au modèle binaire masculin/féminin : des représentations oscillant entre catégories apparentées au féminin et figures masculines inachevées caractérisent certains hommes, considérés comme n’en étant pas tout à fait ; il en va de même pour les femmes qui parfois sont estimées ou s’estiment « masculines ».
Si la construction du masculin s’effectue en grande partie en relation avec le féminin, elle est aussi redevable d’une pluralité de figures et de principes de division au sein même du groupe des hommes. Bien qu’une forme dominante cherche souvent à s’imposer comme la seule légitime, le réalisme empirique des études réunies dans ce numéro montre qu’elle n’y parvient pas toujours.

Sommaire
C. Broqua & A. Doquet — Penser les masculinités en Afrique et au-delà. Fabrique et mise en scène des masculinités
M. de Blignières — Des hommes célibataires dans la ville. Quotidien, performance de soi et autonomie (Tanzanie continentale).
J. Bondaz — Le thé des hommes. Sociabilités masculines et culture de la rue à Bamako.
D. Guilhem — La sonorité du pet. Figures et mises en scène de la virilité chez les Fulbe de Mopti (Mali).
A. S. van Klinken — Imitation and Transformation of the Male Self: How an Apocryphal Saint Reshapes Zambian Catholic Men.
A. Aterianus-Owanga — Un rap « incliné sur la force » : la fabrique de la masculinité sur la scène rap librevilloise. Affrontements et violences entre hommes
C. D. Gondola — Le culte du cowboy et les figures du masculin à Kinshasa dans les années 1950.
M. Le Pape — Viols d’hommes, masculinités et conflits armés.
A.-M. Peatrik — Tuer pour engendrer. Les agents d’une masculinité au long cours (Afrique de l’Est).
K. Ratele — Subordinate Black South African Men without Fear. Hiérarchies et pouvoirs masculins
S. Bornand — Le joueur de tambour d’aisselle est-il un homme ? De la construction de la masculinité et du statut social chez les Zarma du Niger.
C. Broqua & A. Doquet — Les normes dominantes de la masculinité contre la domination masculine ? Batailles conjugales au Mali.
M. Bertrand — Fils, frères, pères : masculinités sous contrats, du nord à la capitale du Mali.
A. Bellagamba — My Elderly Friends of the Gambia. Masculinity and Social Presence in the Later Part of Life. Sexualités et diversité de genre
J. Zaganiaris — Entre libéralisation de la sexualité et exercice de la violence symbolique : ambivalence des masculinités dans la littérature marocaine de langue française.
G. Rebucini — Masculinités hégémoniques et « sexualités » entre hommes au Maroc. Entre configurations locales et globalisation des catégories de genre et de sexualité.
K. Geoffrion — « I Wish Our Gender Could Be Dual »: Male Feminities in Ghanaian University Students.
Monia Lachheb — Devenir footballeuse en Tunisie. Socialisation et construction des attributs dits masculins.


| 206-207 | L'Islam, au-delà des catégories, n° spécial.

Comment penser les mouvements de l’islam si les catégories, élaborées par les sciences sociales, ne sont pas effectives empiriquement ? Comment appréhender le dynamisme des acteurs islamiques, si ceux-ci font voler en éclat les grands paradigmes permettant de les analyser ? Ce numéro, sans avoir la prétention d’offrir une rhétorique définitive, propose à partir d’études fines des pratiques islamiques en Afrique subsaharienne (et au-delà), de revenir sur les classifications habituellement utilisées (soufisme, réformisme, islam politique…), et d’exposer leurs limites face à la complexité des recompositions de l’islam contemporain.

| 205 |2011 | VARIA

Image2SOMMAIRE

Études et essais

Frederico Delgado Rosa – Les bœufs de paix : Douglas H. Johnson et la violence nuer.

Mathieu Hilgers – Contribution à une anthropologie des villes moyennes d’Afrique sub-saharienne. La ville comme collectif d’appartenance.

Andreas Walter Massing – Imams of Gonja. The Kamaghate and the Transmission of Islam to the Volta Basin.

Mohammed Hachemaoui – Y a-t-il des tribus dans l’urne ? Sociologie d’une énigme électorale.

Odile Goerg – Entre infantilisation et répression coloniale : censure cinématographique en AOF, « grands enfants » et protection de la jeunesse.

Nathalie Coutelet – Féral Benga. De la danse nègre à la chorégraphie africaine.

Matthew Carey – La folie mise en marge. Genre et aliénation chez les Berbères ichelhiyn du Maroc.

Nina Sylvanus – Fakes: Crisis in Conceptions of Value in Neoliberal Togo.

Notes et documents

Nora Greani – Soixante ans de création à l’École de peinture de Poto Poto (Congo-Brazzaville).

Chronique bibliographique | Analyses et Comptes rendus | Ouvrages reçus |


| 204 | Cahiers d'études africaines,

Image3Aperçu du sommaire :

F. Louveau – L’écologisme d’un mouvement religieux japonais au Sénégal. De la guérison à la gestion de l’environnement par Sukyo Mahikari

S. Laurent — Le « tiers-espace » de Léonora Miano, romancière afropéenne

G.-F. Vallier — Le concept du héros imprévisible. Système religieux yorùbá (Bénin-Nigeria) Èsù, l’improbable Trickster

G. O. Ajibade — Violence in Dialogue Yorùbá Women in Actions

A. Cimprič — Les transformations des représentations symboliques relatives à l’eau. La sorcellerie des talimbi dans le contexte urbain centrafricain

S. A. Bezabeh — Yemeni Families in the Early History of Addis Ababa, Ethiopia ca. 1900-1950. A Revisionist Approach in Diasporic Historiography

L. Lado — L’homophobie populaire en Afrique contemporaine. Le cas du Cameroun

B. Kala-Ngoma — L’esclavage domestique chez les Beembe (Congo-Brazzaville), XVIIIe-XXe siècles

P. Chabal — “Who Speaks for Africa?”


| 202 -203│2011 | Le développement à la croisée des chemins

ISBN EHESS : 978-2-7132-2298-6  – Prix : 32.00€

Aujourd'hui le développement semble pris entre trois feux: les interventions humanitaires de plus en plus urgentes, la mondialisation marchande accélérée par les pays devenus émergents et enfin les crises financières qui ont remis les pays occidentaux au cœur de cette problématique. Il n'est plus possible de penser théoriquement et empiriquement le développement comme dans les années 1960-1990. La quinzaine d'articles rassemblés ici s'organisent autour de deux grandes préoccupations : la confrontation transversale (et intra-continentale) des champs d'analyse (l’urbain, le rural, la communauté, la pauvreté, l’État, les acteurs et la société civile) d'une part, et les pratiques méthodologiques et déontologiques des recherches (l’approche des développeurs et des agents publics, la question de la consultance, du rôle des chercheurs nationaux et de la restitution des résultats) de l’autre.


SOMMAIRE
Jean Copans & Claude Freud   — Le développement à la croisée des chemins.
Disciplines
Jean Copans — La recomposition des sciences sociales du développementet de l’humanitaire au XXIe siècle
Philippe Hugon  — Les sciences sociales africanistes à l’épreuve des projets de développement. Peuvent-elles dépasser l’opposition entre l’universalisme de l’économie et le relativisme de l’anthropologie ?
Thèmes, domaines ou champs
Claude Freud  — Retour aux fondamentaux
Catherine Baron & Élisabeth Peyroux — Services urbains et néolibéralisme : approches théoriques et enjeux de développement. Regards croisés sur deux terrains contrastés (Burkina Faso, Afrique du Sud)
Tarik Dahou  — Les modes passent, la communauté reste
Akhil Gupta —National Poverty and Global Poverty in the Age of Neoliberalism
Giorgio Blundo — Une administration à deux vitesses. Projets de développementet construction de l’État au Sahel
Interrogations en anthropologie et sociologie
Claude Arditi  — Les politiques de développement rural et l’anthropologie en Afrique subsaharienne. Brève histoire des politiques de développementdu milieu rural, présence des disciplines dures et absence del’anthropologie
Gautier Pirotte — Repenser la sociologie du développement entre dynamiquesdu dedans et dynamiques du dehors. Une réfl exion à partir du projetde société civile au Bénin
Philippe Lavigne Delville — Pour une anthropologie symétrique entre «développeurs» et «développés»
Expertises, consultance, formation et recherche fondamentale
Jean-Pierre Olivier de Sardan — Promouvoir la recherche face à la consultance :autour de l’expérience du LASDEL (Niger-Bénin)
Francine Saillant  — Savoir éthique, postcolonialisme. Le savoir de l’autre en question. Chronique de la recherche ordinaire dans un pays « du Sud »(Brésil)
Boubacar Niane — Experts versus chercheurs dans la fabrication et la circulationdes savoirs et sens sociopolitique au Sénégal
Restitutions
Jacky Bouju  — Une application de l’anthropologie au développement. Le métier de praticien
Laurent Vidal  — Rendre compte. La restitution comme lieu de refondation dessciences sociales en contexte de développement.
Notes et documents
Vishnu Padayachee & Graham Sherbut  — Ideas and Power : Academic Economistsand the Making of Economic Policy. The South African Experience in Comparative Perspective (1985-2007).


| 201 | 2011 - Cahiers d’études africaines

Image4avril 2011, 304 p. - Prix : 17,50 € - ISBN : 978-2-7132-2309-9

Sommaire :

Frédéric Bertrand – Vladimir Romanovitch Arseniev (7 août 1948 – 30 octobre 2010), études et essais.
J. Jansen – Éducation arithmétique sous forme d’apprentissage. La géomancie dans les Monts Mandingues.
J. C. Curto – Alcohol under the Context of the Atlantic Slave Trade.The Case of Benguela and its Hinterland (Angola).
C. Corniquet – Cadres de pratiques et circulation des connaissances chez les potières de l’Arewa (Niger).
V. Ridde – Politiques publiques de santé, logiques d’acteurs et ordre négocié au Burkina Faso.
M. Timéra – La religion en partage, la « couleur » et l’origine comme frontière. Les migrants sénégalais au Maroc.
H. Charton – Acteurs, victimes et témoins de la violence dans l’histoire. L’exemple mau mau (Kenya).
W. Trajano Filho – Goffman en Afrique. Les cortèges des tabancas et les cadres de l’expérience (Cap-Vert).

| 198-199-200 | 2010 - 50 ans des Cahiers d'études africaines

sous la direction de Jean-Loup Amselle

  • Image5Ce numéro anniversaire invite à revenir non seulement sur les enjeux que depuis cinquante ans l’africanisme pose mais aussi à questionner aujourd’hui notre rapport à l’Afrique. — Cinquante ans après les indépendances africaines que sont nos amours africaines devenues ? Quel est l’avenir de l’africanisme alors que celui-ci est désormais contesté par les postcoloniaux en tant que spécialité pratiquée par des « Blancs » sur une réalité africaine « noire » ? Le découpage en aires culturelles, qui porte la marque de la période d'après-guerre, est-il encore d'actualité à l'heure de la globalisation ? L’année 1960, date de la fondation des Cahiers d’Études africaines par Georges Balandier, fournit un bon repère pour cadrer l’évolution de l’africanisme jusqu’à son aboutissement actuel. Ce triple numéro, dirigé par Jean-Loup Amselle, invite à revenir non seulement sur les enjeux que depuis cinquante ans l’africanisme mais aussi à questionner aujourd’hui notre rapport à l’Afrique. Ce qui a motivé la constitution du champ d’études africanistes, de l’« aire culturelle » africaine, et donc la création du « Centre d’études africaines » ainsi que des Cahiers d’Études africaines, soit la perception d’une différence radicale entre l’Europe et l’Afrique, pourrait bien être au contraire l’espace d’un lieu commun. Ne convient-il pas de concevoir l’Afrique comme un miroir ou un analyseur de notre propre modernité, au sens le plus global de ce terme ?

| 197 | 2010 - Jeux de mémoire

sous la direction de Marie-Aude Fouéré

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  • Partant d’enquêtes empiriques, et usant des concepts développés dans les champs historique et anthropologique comme d’une « boîte à outils » théorique, ce numéro témoigne de la vitalité des mémoires dans le présent des sociétés de l’Afrique au sud du Sahara et des Antilles. Les contributions rassemblées éclairent ce que les enjeux qui se nouent autour des pratiques différenciées de la mémoire nous disent des dynamiques sociales et politiques dans les contextes spécifiques où elles se déploient.
    En raison d’un jeu incessant de va-et-vient entre passé et présent, les mémoires fonctionnent comme des palimpsestes sur lesquels se réécrivent les représentations des nouveaux épisodes du passé sur les traces d’anciens récits à moitié effacés. Au final, des narrations du passé liées à des temporalités différentes se mêlent dans un même espace mémoriel. On constate que, sous la forme d’appels à des mémoires dites détournées, bafouées, méprisées, ou encore effacées, le passé est de plus en plus fréquemment convoqué à des fins de reconnaissance sociale et de demande de réparations, souvent couplées à des tentatives de légitimation politique. Toutefois, des mémoires plus anonymes se transmettent et se reconstruisent aussi dans l’intimité des familles et des collectifs restreints constitués par des réseaux d’acteurs liés par le partage d’une même expérience historique. — Qu’elles soient hautement visibles ou qu’elles se transmettent clandestinement, risquant parfois de tomber dans l’oubli, les mémoires postcoloniales collectives restent inséparables des modes de circulation et d’usage du pouvoir dans les espaces sociopolitiques considérés. Ces mémoires politisées sont constituantes des moralités politiques.


28 juin 2013

EHESS
IRD

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