CECI n'est pas EXECUTE Mondes américains : Actualités Novembre - Décembre 2012

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Actualités Novembre - Décembre 2012

Nouveau au CEAf

Colloque international

Image1The Black Body in the West

Représentation du corps Noir en occident

Black Portraiture[s]:

17–20 january / janvier 2013 Paris

  • New York University, Tisch School of the Arts and Institute of African-American Affairs

  • Harvard University, W. E. B. Du Bois Institute for African and African American Research

  • École des hautes études en sciences sociales/Institut de recherche pour le développement, Centre d’études africaines

  • Musée du quai Branly

Paris, scène internationale incontournable, très influente en Occident tant sur le monde des arts que sur les notions de modernité, s’avère être le lieu idéal pour la conférence, Black Portraiture[s] : La représentation du corps Noir en Occident, la 5e d’une série organisée par les Universités de Harvard et de New York depuis 2004.

Black Portraiture[s] a pour objectif d’explorer les différents concepts de fabrication et outils d’auto-représentation ainsi que la notion d’échange à travers le regard, du 19è siècle à nos jours, dans les domaines de la mode, des arts plastiques et visuels, et des archives.

Comment sont exposées ces images, à la fois positives et négatives, qui définissent, reproduisent, et transforment la représentation du corps Noir ? Pourquoi et comment le corps Noir est-il devenu un produit négociable sur le marché mondial et quelle en est sa légitimité ? Tout aussi important, quelles en sont les réponses et les implications ? Comment la représentation du corps Noir pourrait-elle être libératrice tant pour le porteur de cette image que pour le regardant ? L’image du noir peut-elle être déracialisée afin d’encourager le regroupement culturel et favoriser ainsi la réappropriation et une expression diversifiée au-delà des limites de la race ?

La manière dont le corps Noir a été imaginé en Occident a toujours été un espace riche en termes d’observations et de contestations. La représentation et la description des personnes noires ont le plus souvent été dominées par des approches faites à partir de la race et la sexualité.

La conférence sera basée sur les travaux et pensées d’écrivains, d’académiciens, d’artistes plasticiens et visuels et de commissaires d’art, parmi les plus influents aujourd’hui ou émergents. Black Portraiture(s) permettra d’ouvrir ainsi une large discussion sur la place de l’Afrique dans l’imaginaire populaire. Pour sa réussite, il est important que ce projet s’appuie sur une ample collaboration

Programme détaillé


2012, Botte, Roger et Alessandro Stella (dir.) ‑ Couleurs de l’esclavage sur les deux rives de la méditerranée (Moyen-âge - XXè siècle), Paris, Éditions Karthala, 396 p.

Image2Si l’esclavage des Noirs présente une indéniable spécificité, il est tout aussi évident que l’institution esclavagiste a été aussi complexe et variée que la polychromie des phénotypes humains. Sans remonter à l’Antiquité gréco-romaine, l’espace méditerranéen, avant, pendant et après la traite transatlantique des Africains est un observatoire de choix sur la fabrique d’esclaves. D’une rive à l’autre de la Méditerranée, nous pouvons observer la coexistence d’esclaves de différentes couleurs, origines, religions. À côté d’Africains arrivés par les traites transsaharienne et atlantique, les marchés d’esclaves se nourrissaient de Slaves, Caucasiens et autres Orientaux, pendant que les clivages religieux alimentaient et justifiaient la capture et la mise en esclavage aussi bien de musulmans que de chrétiens et de païens. Le même statut d’esclave était appliqué à des individus qui, tout en partageant la domination servile, était souvent, de par leur origine ethnique, leur sexe, leur âge, leur apparence physique et leurs supposées qualités, destinés à des tâches diverses. De Byzance au monde ottoman, de l’Europe chrétienne aux terres d’islam, la désignation des esclaves empruntait une large palette de nuances, la couleur se révélant pour ce qu’elle est : une vision subjective du contraste. C’est cet esclavage multiforme que tentent de dépeindre les textes ici réunis.

  • Table des matières | Avant-propos, Roger Botte & Alessandro Stella | 1. Commerce et esclavage dans le Maghreb oriental (viiè-xè siècles), Salah Trabelsi | 2. Esclaves noirs et esclaves blancs en al-Andalus umayyade et en Ifrîqiya fâtimide. Couleurs, origines et statuts des élites sûdân, et saqâliba, Mohamed Meouak | 3. Esclaves noirs et esclaves blancs en Sicile (vers 1300-1450). Entre déshumanisation et socialisation, Henri Bresc | 4. Être esclave à Venise à la fin du Moyen-âge, Philippe Braunstein | 5. Captifs et esclaves dans le royaume de Grenade (xiiie-xvie siècles), Raúl González Arévalo | 6. « Negre e de terra de negres infels… » : Servitude de la couleur (Valence, 1479-1516), Fabienne Plazolles Guillén | 7. Les « Portugais noirs » de Guinée : destins mêlés (xvè-xviiè siècles), António de Almeida Mendes | 8. Selon l’arrivage sur le marché. La multiplicité ethnique des esclaves en Italie (xviè-xixè siècles), Salvatore Bono | 9. Le fondu des couleurs ? Expérience croisées de captivité dans le Maroc de l’armée noire, Jocelyne Dakhlia | 10. « Bouc noir » contre « Bélier blanc ». L’armée des ‘Abîd al-Bukhârî du sultan Mawlây Ismâ’îl (1672-1727), Roger Botte | 11. L’esclavage en territoire ottoman à l’époque moderne, Frédéric Hitzel | 12. Liens de parenté et liens sociaux chez les esclaves tsiganes de Valachie. Le salas au xviiè siècle, Florina Manuela Constantin | 13. Destins d’affranchis noirs et blancs en Andalousie à l’époque moderne, Alessandro Stella | 14. Des Noirs dans les troupes des beys de Tunis. Deux expériences d’enrôlement d’esclaves et d’affranchis au milieu du xviiiè siècle et en 1837, M’hamed Oualdi | 15. Problématique du phénotype. Approche comparative des esclavages dans la Tunisie du xixè siècle, Inès Mrad Dali | 16. Travail et liberté en Algérie, Judith Scheele |


LE  Ceaf ORGANISE UNE TABLE RONDE

« DIRE LE NON-DIT » : dilemmes méthodologiques et éthiques liés aux recherches dans les sociétés post-esclavagistes en Afrique.

Souvent les références à l’esclavage posent au chercheur des défis autant éthiques que méthodologiques. Jusqu’où prendre au sérieux les références contemporaines à l’esclavage de nos interlocuteurs : que faire par exemple de l’évocation de l’esclavage lors des relations à plaisanteries ou comme objet de rumeurs ? Faut-il analyser ces dires comme des armes de disqualification, comme des continuités des relations de pouvoir d’antan ou plutôt comme une forme de hiérarchie sociale parmi d’autres (âge, genre, etc.) ? Les enjeux sont multiples et cette table ronde propose d’ouvrir la discussion sur les silences subtils, les dilemmes multiples, les paradoxes surprenants et les émotions abruptes que l’on rencontre en tant que chercheur lorsqu’on veut aborder ces questions.


Au delà des dichotomies : le Soudan, de la formation du pays à l’indépendance du Sud, 1869-2011

Le CEAf, UMR 194 (EHESS-IRD) en collaboration avec l’IISMM (EHESS)

Elena Vezzadini, Université de Bergen/CEAf, Pierre Liguori, CEAf/EHESS Paris & IREMAM Aix-en-Provence présentent une journée d’études sur le Soudan :

Lundi 12 novembre 2012 – EHESS, 96 bd Raspail, Paris 6

9.00-17.00, salle Lombard, rez-de-chaussée | 17.00-20.00, salle des séminaires, CEAf, 2ème étage

Résumé

Cette journée d’étude voudrait proposer une réflexion sur la complexité de l’histoire soudanaise, de l’émergence d’une entité politique unifiée au temps de la domination ottomano-égyptienne (1820-1881) jusqu’à la sécession du Sud-Soudan en 2011.

Le Soudan est décrit dans les média et dans les rapports des organisations humanitaires comme le pays des dichotomies : sud contre nord, arabes contre africains, musulmans contre chrétiens. Mais cette vision est profondément trompeuse.

Le Soudan, qui, avant l’indépendance toute récente du Sud, était le plus grand pays d’Afrique, comptant des dizaines de langues et des centaines de dialectes et une immense hétérogénéité dans sa géographie humaine, est plutôt le pays de la complexité.

Cette journée va explorer cette complexité de deux points de vue principaux : celle de ses interactions avec l’extérieur, et celle de ses mécanismes identitaires.

Programme  Site IISMM


Chercheurs invités au CEAf

Pour information et invitation

Conférences d’António Tomás

Enseignant-chercheur au Makerere Institute of Social Research, de l’Université de Makerere, à Kampala (Ouganda)

António Tomás, anthropologue angolais, est invité à l’EHESS au mois de novembre 2012.

Il a étudié le journalisme à Lisbonne et a obtenu son doctorat en anthropologie à l’Université de Columbia, à New York (État Unis). Actuellement, il est enseignant-chercheur au Makerere Institute of Social Research de l’Université de Makerere, à Kampala (Ouganda). Il est l’auteur de deux ouvrages : une biographie du leader nationaliste africain, Amílcar Cabral, O Fazedor de Utopias : Uma Biografia de Amílcar Cabral, publié simultanément au Portugal et au Cap Vert ; et Poligrafia : Das Páginas dos Jornais Angolanos. Il écrit régulièrement dans la presse angolaise (Novo Jornal). Il travaille aujourd’hui sur le manuscrit de sa thèse de doctorat, provisoirement intitulé In the Skin of the City : Luanda, or the Dialectics of Spatial Transformation. Ses intérêts sont divers et touchent notamment à l’informalité en Afrique, l’épistémologie des sciences sociales, le colonialisme, le développement, la question rurale et l’urbanisme.


Colloques & Appels à communication

Revue Civilisations, vol. 62 (2) à paraître à l’automne 2013

L’ancestralité revisitée

Dossier coordonné par Emmanuelle Kadya TALL (IRD, CEAf)

Le culte des ancêtres a longtemps été un des objets d’étude favori de l’anthropologie classique, africaniste tout du moins. Puis la mode s’en est perdue, peut-être parce que les lignages, dans le cadre desquels le culte s’effectuait, ont cessé d’être perçus comme des réalités stables et perpétuelles. Dans cette désaffection s’est peut-être perdue quelque chose qui était présent chez nos prédécesseurs, à savoir que le culte des ancêtres, ou vaudrait-il mieux dire la notion d’ancestralité, comportait des aspects touchant à la constitution de la personne, à la transmission entre générations, aux rapports qu’une société entretient avec son passé. Ce numéro spécial propose de repenser l’ancestralité en montrant comment ce phénomène persiste, en dehors des agencements familiaux.

 La manière dont certains segments des sociétés contemporaines s’emparent du schème de l’ancestralité vient témoigner du fait que le culte aux ancêtres ou des ancêtres doit se comprendre bien plus comme un idiome que comme un modèle inhérent aux religions polythéistes en opposition aux religions universalistes. En effet, dans de nombreux mouvements de réforme religieuse, certaines figures mythiques et/ou mystiques opèrent comme des figures ancestrales permettant de circonscrire des communautés de croyants ou d’adeptes.

Dans d’autres registres, on observe, encore aujourd’hui, un recours à l’ancestralité pour rompre avec des stigmates (esclavage, expérience traumatique liée aux violences physiques subies par des ascendants,  guerres, génocides, inceste, viol etc.), en s’inventant de nouveaux ancêtres ou en les reconfigurant, avec une présentification d’éléments du passé jusqu’alors tus ou déniés pour conquérir des droits et/ou des réparations au plan psychologique ou civique. En outre, le recours à l’ancestralité permet dans de nombreux pays du monde, de revendiquer l’accès à la terre, sans que ancestralité ne rime obligatoirement avec autochtonie.

On observe également une instrumentalisation de l’ancestralité, en se choisissant des ancêtres protecteurs pour obtenir un mieux être. Le recours aux ancêtres permettant d’en obtenir la protection « magique » et dans ce cas, ce ne sont plus simplement les ancêtres de sa propre famille qu’on invoque, mais des esprits de morts génériques et ancestralisés que certains spécialistes réactivent pour renforcer la puissance du requérant. Si ce type de recours à l’ancestralité participe à la reproduction du corps social dans son ensemble en faisant des ancêtres des personnages redoutables à l’égal des sorciers et par là même des acteurs puissants dans la lutte anti-sorcellerie - la malédiction des ancêtres est un schème permanent dans l’imaginaire des sociétés postcoloniales - on peut aussi penser que dans les sociétés postindustrielles, les thérapies génétiques et trans-générationnelles participent de la même logique, à savoir reconnaître l’importance des ancêtres dans la résolution du malheur et de l’infortune. Identifier les gènes pathogènes à l’origine de certaines maladies, oblige à reconsidérer la filiation, en adoptant de nouveaux interdits en termes d’alliance et de reproduction humaine

La reformulation ou reconfiguration de l’ancestralité permet donc de redessiner des espaces sociaux où s’entremêlent divers registres. Dans ce numéro spécial, il s’agira de mettre en regard les différentes configurations de l’ancestralité en œuvre dans notre monde contemporain, tant dans les pays du Nord que ceux du Sud, en considérant que ce qui fait sens dans leurs différentes modalités d’expression, c’est d’une certaine manière, une redéfinition de l’identité sous ses multiples aspects : nationale à travers la célébration de figures coloniales par exemple ; statutaire, dans la célébration de héros esclaves, ou dans les processus de segmentation pour constituer de nouvelles communautés ethniques permettant de rompre avec le stigmate de l’esclavage; singulière, dans l’appropriation d’ancêtres génériques pour acquérir un mieux être; en termes de filiation, dans le développement de stratégies d’évitement ou au contraire de renforcement d’un héritage génétique; territoriale avec ou sans autochtonie, dans les revendications pour l’accès à la terre; patrimoniale, dans la construction d’imaginaires nationaux ; religieuse dans la constitution d’une cosmologie plurielle.

Les propositions d'articles, en français ou en anglais (un titre et un résumé de 300 mots), sont à envoyer avant le 15 janvier 2013 au secrétariat et à un éditeur de la revue (civilisations@ulb.ac.be et jnoret@ulb.ac.be), ainsi qu’à la coordinatrice du dossier, Emmanuelle Kadya Tall (kadya@ehess.fr).

Civilisations est une revue d’anthropologie à comité de lecture publiée par l'Institut de Sociologie de l'Université libre de Bruxelles. Diffusée sans discontinuité depuis 1951, la revue publie, en français et en anglais, des articles relevant des différents champs de l’anthropologie, sans exclusive régionale ou temporelle. Relancée depuis 2002 avec un nouveau comité éditorial et un nouveau sous-titre (Revue internationale d’anthropologie et de sciences humaines), la revue encourage désormais particulièrement la publication d’articles où les approches de l’anthropologie s’articulent à celles d’autres sciences sociales, révélant ainsi les processus de construction des sociétés.

Pour plus d’informations, voir http://civilisations.revues.org


Revue Autrepart : Appel à contributions et notes de lecture

L’argent des migrations

Isabelle Chort, Économiste (Université de Paris-Dauphine) et Hamidou Dia Sociologue (Institut de recherche pour le Développement)

Les questionnements relatifs aux migrations internationales se renouvellent en permanence. Diverses disciplines s’intéressent à différentes dimensions du phénomène : la formation des réseaux, la circulation entre les continents, les usages des nouvelles technologies, le rapport entre mobilités et développement, les problématiques identitaires… L’un des aspects les moins connus reste les implications financières de ces migrations, en dépit de quelques travaux portés essentiellement par des économistes. Certes des données chiffrées sur les volumes et des analyses sur les investissements dans certains pays d’origine sont disponibles ; néanmoins il manque une vue d’ensemble du phénomène. Pourtant, les transferts d’argent des migrants suscitent l’intérêt à la fois des décideurs politiques dans les pays d’émigration comme dans les États d’accueil. Pour les premiers, les remises des ressortissants contribuent à l’amélioration de leur situation économique par la création d’emplois et l’allégement des dépenses publiques, ainsi que par la prise en charge directe de missions sociales habituellement dévolues aux par les pouvoirs centraux : constructions d’écoles, d’infrastructures sanitaires, achats de matériels agricoles pour des coopératives communautaires… Pour les seconds, les transferts des migrants sont mobilisables dans le cadre des politiques de coopération mises en œuvre avec les pays d’origine et sont convoités par les banques et organismes spécialisés dans l’acheminement des fonds ; de cette manière le migrant stigmatisé amplement dans les discours publics et forcé sinon encouragé à rentrer chez lui est réhabilité en tant qu’acteur de développement et source de profit : en tous les cas, il accède à une certaine reconnaissance publique. Par conséquent, à travers l’argent qu’il gagne, le migrant réapparaît autrement dans les politiques publiques nationales et internationales, au-delà de simples accords en matière de circulation, de séjour et d’installation.

À travers ce numéro, nous proposons d’approfondir la réflexion sur cet objet de recherche, en dépassant les attendus immédiats des décideurs politiques des pays de départ comme des pays d’arrivée, par une problématisation scientifique qui permette de donner un nouvel éclairage sur l’argent des migrations : divers aspects sont explorés et autorisent une autre intelligence du phénomène, d’autant plus qu’une démarche comparatiste, sur tous les continents, est ici privilégiée.

Les connaissances sont encore lacunaires sur l’identité des migrants qui transfèrent de l’argent. L’un des objectifs de ce numéro est de déterminer les caractéristiques des auteurs des envois (appelés « senders » dans la littérature scientifique), d’en dresser le portrait sociologique. Dans la foulée, une attention particulière sera accordée aux stratégies déployées par les acteurs au niveau individuel comme collectif (surtout familial) pour mobiliser et transférer ces fonds.

Au regard des volumes régulièrement détaillés dans les travaux, il est alors légitime de poser la question des canaux des transferts d’argent. Quelques articles en font état, mais les informations à ce sujet sont encore lacunaires, d’autant plus que tous mentionnent l’ampleur des transferts informels.

Une fois arrivé dans le pays d’origine, il est également important de savoir comment l’argent circule sur place, et au sein de quels réseaux (familiaux, amicaux, politiques, clientélistes ?). Là aussi, les chercheurs identifient les grands postes de dépenses, mais les processus conduisant aux conditions et aux décisions d’affectation sont rarement documentés empiriquement. Les pratiques sont à décrire et analyser en fonction de leur contexte d’occurrence.

Un numéro sur le thème ne peut faire l’économie d’une réflexion sur le lien entre transferts d’argent et développement des pays d’origine. C’est le domaine dans lequel la littérature scientifique, et notamment économique, est la plus riche. Mais elle se heurte souvent à l’écueil de la sélection des migrants : les migrants ont par définition des caractéristiques bien particulières qui les différencient des non-migrants. Étudier l’impact de la migration implique de tenir compte de cette sélection en évaluant la situation contrefactuelle, point de départ de toute comparaison : à savoir quel serait le revenu du migrant et de son ménage si ce dernier n’avait pas migré ? On cherchera à faire l’état des lieux des recherches sur les différents continents. On se demandera également si cette problématique du développement ne constitue pas une préoccupation politique ou théorique artificiellement plaquée sur des pratiques qui ressortissent d’autres logiques qu’il faudrait alors mettre au jour.

Nous nous proposons enfin d’explorer un aspect peu présent dans les recherches : les transferts d’argent au sein des Suds et des Suds vers le Nord, notamment à travers les migrations estudiantines. Pourtant c’est un aspect important de la circulation monétaire transnationale : en effet des familles au Sud dépensent beaucoup d’argent pour payer des études à leurs enfants inscrits dans des établissements prestigieux dans d’autres pays du Sud ou du Nord. L’importance des migrations au sein des Suds doit amener aussi à s’intéresser aux transferts d’argent qui en résultent dans une perspective comparatiste avec les envois opérés par les migrants depuis le Nord.

Les contributions des disciplines suivantes sont particulièrement attendues : sociologie, anthropologie, économie, démographie, sciences politiques, histoire, géographie.

Les intentions de contributions (titre et résumé ne dépassant pas 1 000 signes) doivent être adressées à la revue Autrepart le 31 janvier 2013 au plus tard

Les articles sélectionnés devront être remis le 15 avril 2013

Les notes de lecture sur le thème du numéro doivent être adressées à la revue Autrepart avant le 30 avril 2013

Revue Autrepart — 19 rue Jacob — 75 006 Paris

http://www.cairn.info/revue-autrepart.htm

Merci d’envoyer vos messages à la revue à : autrepart@ird.fr avec copie à revue.autrepart@gmail.com

Institut d’hiver d’ABORNE 2013

En collaboration avec l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal du 9 au 12 janvier 2013

Background

ABORNE est un réseau interdisciplinaire composé de près de 250 chercheurs et institutions de recherche académiques d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Nord et d’Asie. Ces acteurs ont en commun un intérêt pour tous les aspects des frontières internationales et des phénomènes transfrontaliers en Afrique. L’accent est largement mis sur les zones-frontières comme étant des espaces physiques et sociaux, mais aussi sur les flux régionaux de personnes et de biens ainsi que sur les processus économiques qui peuvent être plus ou moins éloignés des frontières géographiques. A travers le Programme de Recherche du Réseau (PRN), la Fondation Européenne des Sciences a été le bailleur de ABORNE depuis 2009, pour l’organisation de conférences, d’ateliers et de sessions de formation de niveau doctoral sur la thématique des espaces frontaliers en Afrique. Pour une introduction détaillée d’ABORNE voir le site web du réseau.

L’Institut d’hiver

Pendant 4 jours de séminaire 28 étudiants doctorants d’Europe et d’Afrique présenteront leurs articles (maximum 8 000 mots) devant un panel de 14 chercheurs seniors, lesquels fourniront des critiques détaillées sur les projets des étudiants et des exposés liminaires. L’Institut d’hiver comptera 3 jours de séminaire suivis d’une (1) journée d’excursion dans différentes localités de la frontière sénégalo-mauritanienne. La langue de travail principale de l’Institut sera l’anglais et toutes les pièces composant le dossier de candidature doivent être soumises en Anglais. Les participants peuvent déposer leurs articles en Français mais ceux d’entre eux qui ne peuvent pas exposer en Anglais devront déposer un résumé et une présentation Powerpoint en anglais pendant le séminaire.

Eligibilité

Les étudiants de toutes les disciplines des sciences sociales peuvent participer à cet institut et proposer une étude sur n’importe quel sujet ayant un lien direct et explicite avec les zones-frontalières africaines et le programme de recherche d’ABORNE (voir le site d’ABORNE).

Lieu

L’Institut d’hiver aura lieu à Saint-Louis, la plus grande ville du Nord du Sénégal dont elle fut la première capitale jusqu’en 1959. Elle est située à 274 km de Dakar, sur la frontière avec la Mauritanie et bénéficie d’un climat doux en raison de sa position sur l’océan atlantique. Ville de tourisme historique et culturelle, Saint-Louis est en effet dotée des infrastructures hôtelières et culturelles nécessaires pour la tenue d’évènements de haute facture internationale. La ville est entourée de sites historiques, monuments et musées, réserves naturelles et parcs nationaux dont celui de Dioudj, à 70 km au Nord-est, qui forme avec le parc du Diawling de la Mauritanie la Réserve de Biosphère Transfrontalière créée en 2005. Parmi les sites frontaliers les plus proches de Saint-Louis Rosso, Richard-Toll (110 km de Saint-Louis) et la ville historique de Dagana (129 km de Saint-Louis) les trois premiers font parti de la RBT et sont entre 2 et 3 heures de route en bus sur des routes récemment reconstruites et / ou en cours de reconstruction. Le mois de janvier fait parti de la période de l’année pendant laquelle le Sénégal est en et où il ne pleut absolument pas.

L’Université Gaston Berger de Saint-Louis

L’Institution hôte et partenaire local d’ABORNE pour cet Institut d’hiver est la Section de Science Politique de l’Unité de Formation et de Recherche des Sciences Juridiques et Politiques (UFR SJP) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Les dynamiques (trans)frontalières, notamment les migrations internationales et les économies transfrontalières, y ont fait l’objet d’une attention particulière de la part des laboratoires et groupes de recherche locaux tels que le Groupe d’Etudes et de Recherches sur les Migrations et Faits de Sociétés (GERM-FS) et le Groupe Interdisciplinaire de Recherche Agricole et Rurale dans la Vallée du Fleuve Sénégal (GIRARDEL).

Membres du Comité d’Organisation

Dr. Moussa Diaw, Section de Science Politique, Université Gaston Berger

Aboubakr Tandia, Section de Science Politique, Université Gaston Berger

Wolfgang Zeller, Coordinateur ABORNE, Université d’Édimbourg

Prof. Paul Nugent, Président ABORNE, Université d’Édimbourg.


AEGIS

Fifth European Conference on African Studies (ECAS 5) June 26 to 28, 2013 - ISCTE-IUL, Lisboa

The Fifth European Conference on African Studies (ECAS 5) will take place in Lisbon, Portugal, on June 26 to 28, 2013. It will be organized by the Centro de Estudos Africanos - Instituto Universitário de Lisboa (Center of African Studies of the University Institute of Lisbon) on behalf of AEGIS, the Africa-Europe Group for Interdisciplinary Studies. Its general theme will be ‘African Dynamics in a Multipolar World’
Centro de Estudos Africanos - ISCTE/IUL - Lisboa – Portugal –

Tel : +351 217 903 067 - Fax : +351 217 955 361

http://www.nomadit.co.uk/ecas/ecas2013/panels.php5?PanelID=2323
http://cea.iscte.pt
facebook.com/CentroEstudosAfricanos

CALL FOR APPLICATIONS Residential School 2013

Governance for Development in Africa Initiative

Accra, Ghana, 06-10 May 2013

Organised by:School of Oriental and African Studies (SOAS)

Funded and supported by: Mo Ibrahim Foundation in association with SOAS and the Centre of African Studies-University of London

is organising a Summer School in Accra, Ghana in May 2013 on the topic of ‘Governance and Developmentin Africa’.

The residential school is for 20 participants who are policy makers, academics, researchers or civil society representatives from any African country who will gain, through this training, new ideas and knowledge on the broad issue of governance and development. We welcome applications

from a wide range of backgrounds.

Applicants should have at least a Master degree in areas related to Governance or 5 years professional experiences in fields relevant to the theme of Governance and Development in Africa.

Preference is given to applicants from West and Central Africa.

The official language of the School is English

All costs for successful applicants, including economy flights, accommodation, and subsistence, will be covered. The school will run from 06 to 10 May 2013.

Applications should include:

1. CV (including email address for correspondence)

2. One reference letter ( or names of referees in CV)

3. Proposal of max 1500 words outlining research interest and professional background and how the applicant will benefit from attending the Summer School

Deadline for applications: 15 January 2013

To be sent electronically: Angelica Baschiera, Centre of African Studies, SOAS-University of London

Thornaugh street, Russell Square, London WC1H 0XG

Email: ab17@soas.ac.uk Tel.: +44 (0) 207 898 4370


Fifth European Conference on African Studies (ECAS 5) June 26 to 28, 2013 - ISCTE-IUL, Lisboa

The Fifth European Conference on African Studies (ECAS 5) will take place in Lisbon, Portugal, on June 26 to 28, 2013. It will be organized by the Centro de Estudos Africanos - Instituto Universitário de Lisboa (Center of African Studies of the University Institute of Lisbon) on behalf of AEGIS, the Africa-Europe Group for Interdisciplinary Studies. Its general theme will be ‘African Dynamics in a Multipolar World’. 
Centro de Estudos Africanos - ISCTE/IUL - Lisboa – Portugal - Tel : +351 217 903 067 - Fax : +351 217 955 361

http://www.nomadit.co.uk/ecas/ecas2013/panels.php5?PanelID=2323
http://cea.iscte.pt
facebook.com/CentroEstudosAfricanos

Africa: (post-) development? - 7 December 2012

Venue : Provinciehuis, Gouvernementstraat 2, 9000 Gent (Belgium)

The 6th annual symposium of the Africa Platform of Ghent University Association

 

Central issues addressed at this conference will be:

How relevant is an MDG-style approach in order to tackle poverty and development problems in Africa? Are quantitative socio-economic indicators justified and/or useful for indicating (the lack of) progress? What is the true role of social issues, such as human rights, health and education in the development of Africa? Is monetization of the poor making sense? How relevant are the current approaches of the development business in the light of the emerging challenge of adaption to and mitigation of climate change? Is the prevailing afro-pessimism justified? Are African societies, cities or communities undergoing development based on universalist claims or can we speak of alternative modernities?

 

By organizing an international conference around these themes, we hope to critically reflect on the concept of development in Africa, to consider alternatives to the current discourse on African development and thus to contribute to the scholarly and public debate. In addition to academic presentations from a wide variety of different domains, and a panel discussion on post-development in Africa, also the vision on development of the African diaspora and the ngo sector will be presented at this conference.

 

For registration and all additional information, see:

 http://www.gap.ugent.be/GAPSYM6en.

Dominique Godfroid (Mrs), Secretariat Afrika Platform | Ghent University

Mobile : + 32 0 471 85 01 19 | e-mail : GAP@UGent.be

http://www.Gap.UGent.be

Practices and their Bodies. What Kind of Artefact is the Lived Body?

Transdisciplinary Conference, April 25th-27th 2013, Mainz University (Germany) Call for Papers

The human body as the subject of research still sits very firmly in the grasp of the natural sciences. Nevertheless, cultural studies and social sciences have put forward two fundamental insights on the body vis-à-vis established biomedical knowledge. Firstly, both anthropological and phenomenological approaches have delved into the inner perspective of our inhabited bodies by viewing the ‘lived body’ as the foundation of all cognition and as the fundamental site of sensory perception, personality, and subjectivity. Secondly, ethnological and historical semantic studies have shed light on the extreme variability of ‘the body’ subject to societal knowledge regimes. Human bodies span an infinite plurality of cultural classifications and historical discourses – a bundle of linguistic categories, medical imaging, interpretation and explanation patterns. Our natural scientific knowledge of the body is part of historically and culturally specific ethnosemantics.

This conference proposes a third fundamental sociocultural way of viewing the body, namely as a component of material culture. In recent years the term practices has oftentimes been used to express this perspective – a conception of human action and behaviour that places controlled bodily movement at the centre of social life. As a part of material culture the body is without doubt an artefact. It has limited capabilities, is practically shaped by food, medicine, and socialisation, and wears out through practical use. However, it is a special material thing : it can learn, i.e., through usage it is materially (re)shaped, disciplined, and is impregnated with habits, and it can specialise in body techniques : instrumental music, handicraft, sports, martial arts, and sex, to just name a handful of such specialisation possibilities.

However, as part of material culture the body has another specific quality : it is the fundamental and, even in the age of technological telecommunication, the inescapable medium of communicative practices. This holds true for its everyday use in linguistic communication – for speaking and hearing, reading and writing – and for the unstoppable display of visual signs through gestures, facial expressions, and clothing, by means of which bodies are constantly depicting cultural differences (e.g. gender, ethnicity, or status). Moreover, this applies for the body in professionalised cultural practices – e.g., pantomime, acting, and dance – and for the specific interconnection of disciplined bodies with telecommunication artefacts.

Abstract submission (for papers of 20 min.) : one page maximum until January 1st, 2013 to : symposium2013@socum.uni-mainz.de The conference will be bilingual (English and German)

More information about the programme and registration will be presented on our conference homepage by February 1st, 2013 : www.symposium2013.socum.uni-mainz.de


The fifth European Conference on African Studies (ECAS 5) will take place in Lisbon, Portugal, on June 26 to 28, 2013. It will be organized by the Centro de Estudos Africanos - Instituto Universitário de Lisboa (Center of African Studies of the University Institute of Lisbon) on behalf of AEGIS, the Africa-Europe Group for Interdisciplinary Studies. Its general theme will be ‘African Dynamics in a Multipolar World’.

More info about the organizers.


Vient de paraître

2012, Rémy Bazenguissa-Ganga & Sami Makki (éd.), Sociétés en guerres. Paris, Éd. Maison des Sciences de l’Homme, coll. Colloquium, sept., 250 p. [ISBN-13 : 978-2-7351-1441-2]

Cet ouvrage présente les résultats du programme de recherches pluridisciplinaires et comparatives, financé par l’ANR de 2007 à 2011, portant sur les « Transformations des guerres : dispositifs privés et publics de gestion de la violence ».
L’originalité du livre consiste en ce qu’il privilégie les approches empiriques et qualitatives pour repenser, à partir des terrains précis, les mobilisations sociales dans le cadre des conflits violents. Au lieu de partir d’une définition a priori de la guerre, les auteurs ont privilégié de la définir de manière concrète en s’intéressant aux dynamiques d’ancrage des dispositifs guerriers qui émergent. Les enquêtes au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Congo-Brazzaville et en Nouvelle-Calédonie, font écho à celles dans les bureaux du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés en Europe, en Amérique du Sud (Colombie), en Asie centrale (Afghanistan), et dans les centres de réflexion et de décision (Europe et Amérique du nord) pour interroger le dispositif sécuritaire renforcé face aux « nouvelles menaces transnationales » (frontière Mexique/États-Unis, glacis militarisé Europe/Maghreb).

SOMMAIRE | Introduction | Mobilisations violentes : Jean-Pierre Chauveau, Samuel Bobo, Noël Kouassi, Koné Moussa ; Rémy Bazenguissa-Ganga, Ibéa Atondi, Etanislas Ngodi, Patrice Yengo ; Marielle Debos. | Vivre entre guerre et paix : Michel Naepels ; Natalia Suarez Bonilla ; Stellio Rolland ; Giulia Scalettaris.| Transformations globales : Martin Lamotte ; Sami Makki ; Marc Bernardot, Jérôme Valluy ; Michel Agier.| Bibliographie

Points forts de l’ouvrage :

• Enquête ethnographique des dispositifs de guerre plutôt que théorique

• Articulation de la démarche ethnographique de proche en proche du local au régional puis au nationale, etc. ;

Appréhender le continiuum humanitaire-sécuritaire-militaire en contextes violents.

Revues parues

« La politique agricole africaine est-elle mal partie /Is African Agricultural Policy off to a false start? ».

Dernière note politique du Gret

 En 2003 à Maputo, les chefs d’États et de gouvernement s’engageaient à consacrer 10 % de leur budget national à l’agriculture et adoptaient le CAADP/PDDAA, le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine ou Comprehensive Africa Agriculture Development Programme. Ce programme vise à éradiquer la faim et à réduire la pauvreté grâce à l’agriculture(Objectif du millénaire pour le développement), sous la tutelle du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), devenu programme de l’UA. Quel premier bilan de ce programme pour l’agriculture en Afrique dans le contexte actuel de tension alimentaire, à la lumière de certaines interrogations de René Dumont ?

Retrouvez également les interventions de Pascal Canfin, ministre français délégué chargé du Développement, Ibrahim Mayaki, secrétaire exécutif du Nepad et Modibo Traoré, Sous-directeur général du département de l’agriculture et de la protection des consommateurs à la FAO, au colloque René Dumont « René Dumont revisité et les politiques agricoles africaines » colloque confrontant les thèses de cet agronome de renom avec les connaissances d’aujourd’hui en matière de politiques agricoles en Afrique. en vidéo sur le site du Gret : http://www.gret.org/2012/12/colloque-rene-dumont-revisite-et-les-politiques-agricoles-africaines-2/

Caroline Baud, Assistante - Direction Scientifique : baud@gret.org

A new issue of

Social Science Information : Dec. 2012; Vol. 51, No. 4 

is available online and in print/Un nouveau numéro d'Information sur les Sciences Sociales  est disponible en ligne et en version imprimée

Special issue: Diasporas on the Web/Numéro spécial: Diasporas sur le Web:

The below Table of Contents is available online at/

Le sommaire ci-dessous est accessible en ligne à : http://ssi.sagepub.com/content/vol51/issue4/?etoc

| 206-207 | L’Islam, au delà des catégories | Cahiers d’études africaines | n° spécial |

Comment penser les mouvements de l’islam si les catégories, élaborées par les sciences sociales, ne sont pas effectives empiriquement ? Comment appréhender le dynamisme des acteurs islamiques, si ceux-ci font voler en éclat les grands paradigmes permettant de les analyser ? Ce numéro, sans avoir la prétention d’offrir une rhétorique définitive, propose à partir d’études fines des pratiques islamiques en Afrique subsaharienne (et au-delà), de revenir sur les classifications habituellement utilisées (soufisme, réformisme, islam politique…), et d’exposer leurs limites face à la complexité des recompositions de l’islam contemporain.



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