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Publications 2011


2011, Michel Agier et Sara Prestianni, « Je me suis réfugié là ». Bords de route en exil, Paris, Ed. Donner Lieu, 126 pp. | 14 € | ISBN 978-2-9532093-5-8 | http://editions-donner-lieu.com/editions/

  • Image1Tout a commencé par la décision d’une rencontre, et la réciprocité qu’elle enclenche ; c’est la première scène : décider d’y aller voir de plus près. Michel Agier et Sara Prestianni décrivent dans cet ouvrage des « jungles », campements et squats à Patras, Rome, Calais et Paris. Ce sont des refuges où l’on s’abrite dans un contexte hostile, des lieux où des habitants en transit s’inventent un quotidien dans le temps de l’attente. Leur hospitalité, leur sourire et leur désir d’autrui ont un sens politique qui déroute les politiques de la « guerre aux migrants ». Aux commentaires qui associent trop souvent leur condition précaire à des existences inférieures, ils opposent par leurs regards droits, par leurs gestes et leur manière d’habiter ces lieux, une présence digne.

Sommaire – Prologue : Dans le chaos du monde | Bords de routes : Journal d’enquête | Patras | Rome | Calais | Paris | Épilogue : Logiques du chaos | Références bibliographiques | Références iconographiques.

Auteurs

  • Michel Agier (Orange, 1953) , est ethnologue et anthropologue, directeur de recherche à l’institut de Recherche pour le Développement et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, membre du Centre d’études africaines (UMR 194). Ses recherches portent sur les relations entre la mondialisation humaine, les conditions et lieux de l’exil, et la formation de nouveaux contextes urbains. Il a récemment publié Esquisses d’une anthropologie de la ville (Academia-Bruylant, 2009) et Le couloir des exilés. Être étranger dans un monde commun (éditions du Croquant, 2011).

  • Sara Prestianni (Fano, 1979), est photographe et coordinatrice du réseau internationale Migreurop. Dans les deux activités elle s’est spécialisée sur les migrations dans l’espace méditerranéen, à travers des missions terrain aux frontières internes et externes de cet espace (Lampedusa, Grèce, Canaries, Mali, Maroc, etc.). Elle a collaboré aux diverses rapports du réseau Migreurop sur la violation des droits humains aux frontières ainsi que à l’Atlas des migrants en Europe, géographie critique des politiques migratoires (Armand Colin 2009) et exposés et publiés ses reportage photographiques en Italie, Espagne et France.


2011, Michel Agier – Le couloir des exilés. Être étranger dans un monde commun, Paris, Ed. du Croquant, 120 p.

  • Image2Un conflit est ouvert à propos de la liberté de circuler et de la possibilité pour chacun de trouver une place dans un monde commun. Arrêtées par les murs et les législations protectionnistes des États-nations, des millions de personnes ne trouvent plus le lieu d’arrivée de leur voyage, et n’ont pas non plus d’autre ailleurs où aller pour se protéger, se reconstruire, revivre. Dans cet exil intérieur, de nouveaux lieux, « hétérotopiques », apparaissent, se développent et se fixent, et avec eux une nouvelle conception de l’étranger, celle de l’indésirable au monde. La frontière, le camp, la jungle ou le ghetto dessinent cette nouvelle topographie de l’étranger : un couloir des exilés se forme, où règnent l’exception, l’exclusion et l’extraterritorialité, mais où parfois des transformations sociales ont lieu, où la marge devient refuge, à nouveau habitable et même vivable. Sur le chaos du présent s’inventent des mondes à venir… Face aux politiques de la peur et de l’enfermement, l’anthropologue Michel Agier défend une cosmopolitique de l’hospitalité, seule à même de fonder une « anthropologie-monde », qu’il conçoit comme une pensée des rencontres et des reconnaissances de l’autre, « avec le monde commun en tête »


2011, Akindès, Francis – Côte d’Ivoire : la réinvention de soi dans la violence, Dakar, Editions du CODESRIA.

  • Dakouri, Gadou Mathias – « Conflit et mobilisations patriotiques en Côte d’Ivoire : les protagonistes entre imaginaire national et positionnement politico-économique », ch. 4, pp. 85-132.


2011, Araujo Ana Lucia, Paths of the Atlantic Slave Trade: Interactions, Identities, and Images, New-York, Cambria Press, 476 p. 

  • Image3Based on innovative and extensive research, this edited volume examines the complex and unique human, cultural, and religious exchanges that resulted from the enslavement and the trade of Africans in the North and the South Atlantic regions during the era of the transatlantic slave trade. The book shows the connections between multiple Atlantic worlds that contain unique and diverse characteristics. The Atlantic slave trade disrupted African societies, families, and kin groups. Along the paths of the slave trade, men, women and children were imprisoned, separated, raped, and killed by war, famine and disease. The authors investigate some of the different pathways, whether physical and geographical or intellectual and metaphorical, that arose over the centuries in different parts of the Atlantic world in response to the slave trade and slavery. Highlighting unique and similar aspects, this groundbreaking book follows the trajectories of individuals, groups, and images, rethinking their relations with the local, and the Atlantic contexts.


2011, ARDITI Claude, Pierre JANIN & Alain MARIE (éd.) – La lutte contre l'insécurité alimentaire au Mali. Réalités et faux semblants. Paris, Karthala, 2011, (Coll. Hommes et sociétés), ISBN : 9782811105792

  • Image4Au Mali, l’adage dit que “le chef a la main sur le grenier” : des aînés de famille au souverain, un attribut essentiel du pouvoir a toujours été d’accumuler et de conserver des excédents céréaliers pour les redistribuer en cas de pénuries alimentaires.



2011, Jacques Annequin & Roger Botte, éds. Esclavages et sujétions, La Pensée, n° 368, octobre/décembre, Prix : 19€

Image5L’étude de l’esclavage est moins simple qu’il n’y paraît. Si l’on veut comprendre les formes de sujétions et leurs légitimations, il faut les étudier sur la durée, montre Jacques Annequin. Loin d’un « modèle économique » lié à un contexte économique ou historique, l’esclavage est d’abord une construction sociale nous dira Alessandro Stella. D’autre part, Olivier Grenouilleau, en le comparant à d’autres modes d’exploitation, met en lumière la nature polymorphe de l’esclavage. D’autant que, comme le souligne Christiane Rafidinarivo, la distinction d’avec le travail « libre » est, par bien des aspects, plutôt floue.

Selon les âges et les lieux, l’esclavage prend des formes diverses. Alessandro Stanziani étudie le « deuxième servage » en Russie, Fabio Viti révèle la persistance, longtemps après l’abolition en Afrique, des rapports de dépendance personnelle, en partie responsables de l’échec du salariat sur le continent.

Rapports qui s’exportent, comme le montre Roger Botte à propos de l’immigration soninkée, ou se traduisent par une économie informelle analysée par Alain Morice. Au Brésil, Neide Asterci et Ricardo Rezende Figueira dévoilent différentes formes de travail non libre pour dettes impayées qui subsistent encore aujourd’hui. Pourtant, d’autres choix que l’esclavage ont pu être retenus. Pour preuve l’exemple de l’Égypte pharaonique exposé par Bernadette Menu.

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2011, COLLEYN Jean-Paul (éd.), De l’anthropologie visuelle, L’Homme. Revue française d’anthropologie, 198-199, avril-sept., Paris, Ed. de l’EHESS, 464 p.

Image6Sommaire | Jean-Paul Colleyn – Présentation | Manthia Diawara – Le cinéma populaire et le nouvel imaginaire social | Jean-Paul Colleyn – Corps, décor et envers du décor dans les vidéos populaires africaines | Élodie Perreau – Telenovas et débats sociaux. La fiction comme espace public de discussion au Brésil | Sylvain Maresca – Spécimen ou individus ? Les usages incertains du portrait photographique | Bogumil Jewsiewicki – Photographe de l’absence. Sammy Baloji et les paysages industriels sinistrés de Lubumbashi | Christian Lallier – L’observation filmante. Une catégorie de l’enquête ethnographique | Paul Henley – Le récit dans le film ethnographique | Marc Henri Piault – Vous avez dit fiction ? À propos d’une anthropologie hors texte | Daniel Dayan – L’impossible réalité brute. Entretien avec Élodie Perreau | Roger Canals i Vilageliu – Les avatars du regard dans le culte à Maria Lionza |.


2011, DAKOURI Mathias Gadou, La sorcellerie. Une réalité vivante en Afrique, Abidjan, Éd. du CERAP, 166 p. (Coll. Questions controversées).

  • La modernité et la rationalité scientifique ont-elles assujetti ou dévoré la sorcellerie africaine ? L’auteur ne le croit pas, même si les concepteurs (européens ou africains) d’une certaine histoire universelle avaient prophétisé sa fin. Il montre plutôt que dans ce domaine, l’histoire n’a pas suivi le cours que lui avaient imposé ces tenants de l’idéologie évolutionniste car l’expérience quotidienne indique que la sorcellerie n’a pas seulement survécu en Afrique. Elle y connaît également, en tant que croyances et pratiques, une vitalité persistante, c'est-à-dire une continuité et une tendance croissante. Dans toutes les classes, dans les villages et dans les villes, en même temps que les croyances en la sorcellerie, prospèrent les pratiques sorcières. En témoignent, la permanence et la dynamique des variables socioculturelles : structures symboliques (discours, représentations), attitudes et comportements, pratiques sociales.


2011, DOUXAMI Christine (dir.), THÉÂTRES POLITIQUES (en) Mouvement(s). Cahiers de la MSHE Ledoux, n° 16 (Série Normes, Pratiques, Savoirs, n° 6).

Y compris un DVD comprenant six performances de théâtre politique contemporain avec : E. Borgo, A. Daoud, Z. De Deus, S. Nail, D. Prizulike, J.-M. Potiron et O. Sankara. .

  • Image7L’ouvrage « Théâtre politiques : (en) Mouvement(s) » s’attache aux différents concepts et réalités liés au théâtre politique hier et aujourd’hui dans le monde et cherche à montrer l’aspect non dogmatique d’un théâtre ouvert aux problématiques artisti-ques et anthropologiques contemporaines. Dénommé « théâtre militant », « théâtre ethnique », « théâtre populaire », la richesse du théâtre politique vient de l’entrelacement des différents concepts qui permet son actuel renouvellement tout en s’ancrant dans une démarche de création contemporaine qui dépasse les formes de son engagement. Ainsi, en faisant appel à des expériences brésiliennes, irakiennes, nord-américaines, anglaises, portugaises, françaises, italiennes, algériennes, mexicaines, allemandes, grecques antiques ou encore d’Afrique noire francophone et anglophone, ce recueil prend la dimension de l’actualité du théâtre politique. D’ailleurs, le DVD qui accompagne cet ouvrage présente six performances contemporaines de théâtre politique et permet d’envisager l’extrême vivacité de ce théâtre en friction permanente avec un monde en mouvement

Image82011, Dozon, Jean-Pierre – Les clés de la crise ivoirienne,

Paris, Karthala (Disputatio) 144 p.

  • Comment la Côte d’Ivoire, longtemps considérée comme un pays africain d’exception, par sa stabilité politique, sa croissance économique et son apparente capacité à intégrer une nombreuse population immigrée provenant des pays voisins, s’est-elle retrouvée piégée par des divisions qui ont failli la faire sombrer dans la guerre civile ?

  • Tout en faisant une large place au récit des événements qui ont jalonné la dernière décennie - notamment la crise spectaculaire consécutive à l’élection présidentielle de novembre 2010 - et dans lesquels la France s’est trouvée fortement impliquée, Jean-Pierre Dozon nous donne ici les clefs d’une meilleure compréhension de ce processus apparemment inexorable de désunion et de brutalisation de la société.


2011, GRÉGOIRE, E. ; HOOKOOMSING, Vinesh Y. & Gérard LEMOINE (dir.) – Maurice : de l’île sucrière à l’île des savoirs. Vacoas (Maurice), Ed. Le Printemps ; Paris, Ed. IRD & AUF, déc., 341 p. www.elp.mauritius.com

Prix spécial FFA Turgot de la Francophonie

  • L’ouvrage retrace la réussite économique de Maurice qui figure désormais parmi les pays émergents alors qu’elle semblait condamnée au sous-développement au moment de l’indépendance (12 mars 1968). Un des facteurs de cette success story est la large ouverture opérée sur le monde par ce petit État perdu au milieu de l’océan Indien, qui a su surmonter le handicap de l’insularité et de l’éloignement.

  • L’analyse des grandes filières de l’économie nationale montre que Maurice, dont la prospérité reposait sur ses échanges extérieurs, subit les conséquences de la mondialisation.

  • En imposant le démantèlement des accords préférentiels (protocole sucre et accord multifibres), celle-ci a entraîné la disparition des niches qui ont fait la réussite du modèle de développement mauricien. Le pays doit donc mettre en place une nouvelle économie pour assurer la croissance tout en maintenant à niveau ses secteurs d’activités traditionnels que sont le sucre et le textile afin de préserver l’emploi.

  • Les auteurs examinent alors les profonds changements sociaux intervenus depuis plus de quarante ans. Le rôle clé joué par les entrepreneurs dans la croissance est souligné, puis la réflexion porte sur les transformations sociales induites par le rapide développement du pays : réduction de la pauvreté, accès à une certaine aisance mais aussi accroissement des inégalités socioprofessionnelles et de niveau de vie.

  • Considérant que l’acquisition de nouveaux savoirs est essentielle pour un pays qui ne dispose pas de matières premières, l’ouvrage dresse un bilan des politiques suivies en matière d’éducation et d’enseignement supérieur. Il insiste sur les défis que Maurice doit relever dans le domaine de la formation pour s’insérer dans une économie globalisée de plus en plus concurrentielle et exigeant des savoir-faire sans cesse plus sophistiqués. C’est donc au prix d’un gros effort de formation que Maurice pourra tenir son rang dans le concert des nations et offrir des emplois à ses jeunes qui arrivent sur le marché du travail.

2011, GREGOIRE Emmanuel, Géopolitique du Sahara, Hérodote. Revue de géographe et de géopolitique, 142, Paris, Ed. Masson, 256 p. 

  • Espace très convoité, objet d’enjeux politiques et de “territorialisation”, le Sahara traverse depuis les années 2000 une période agitée en raison, notamment, de l’installation de groupes terroristes islamistes sur son sol, du développement de trafics en tous genres, de l’immigration clandestine de subsahariens ou encore de la compétition engagée entre pays du Nord et émergents pour s’approprier ses richesses minières et pétrolières. – Porosité des frontières et développement de la fraude et des trafics, y compris d’otages ; captation des rentes engendrées par cette situation de désordre et de transformations géoéconomiques ; prise de contrôle de l’exploitation des richesses pétrolières et minières par des entreprises étrangères assurant des rentes accaparées par les élites nationales ; apparition de nouveaux pouvoirs liés à des rentes (groupes terroristes, contrebandiers et trafiquants, réseaux d’immigration clandestine, etc.), posant des enjeux sécuritaires majeurs ; autant de thèmes abordés dans ce numéro d’Hérodote qui fait le point sur les bouleversements géopolitiques en cours dans un Sahara morcelé en une série de territoires et de routes contrôlés par des acteurs multiples, qui se moquent des frontières étatiques.


2011, JUL-LARSEN Eyolf, LAURENT Pierre-Joseph, LE MEUR Pierre-Yves, LEONARD Eric (sous la direction de) – Une anthropologie entre pouvoirs et histoire. Conversations autour de l’œuvre de Jean-Pierre Chauveau, Paris, Ed. Karthala (Hommes et sociétés), 680 p.

  • Image9Le parcours de chercheur de Jean-Pierre Chauveau, aussi foisonnant que cohérent, suffirait à justifier l’hommage d’un livre. Au cours de plus d’une quarante années de recherches, d’enseignements et de débats scientifiques, il a, dans les échanges directs comme par ses écrits, influencé la façon de penser d’une foule de chercheurs et de praticiens du développement. Ses travaux ont jalonné la réflexion sur des dimensions structurantes des processus de développement et de construction mutuelle de la société civile et de l’Etat en Afrique sub-saharienne. – Loin de la paraphrase ou de l’évocation hagiographique, les contributions réunies dans cet ouvrage proposent des mises en dialogue et en débat des analyses de Jean-Pierre Chauveau, parfois aussi des témoignages d’une rencontre marquante. Ecrites par des chercheurs d’horizons divers, elles partagent avec leur inspirateur cette curiosité inépuisable pour la dynamique des sociétés africaines confrontées à la “mécanique” du développement, mais aussi, parfois, un certain émoi pour le temple d’un torero, les rebonds voluptueux d’une rumba ou ceux, plus capricieux, du ballon ovale.

  • Eyolf Jul-Larsen est anthropologue à l’Institut Chr. Michelsen de Bergen (Norvège), se recherches ont porté sur les pêcheries en Afrique de l’Ouest et s’intéressent plus largement aux conflits et à la gouvernance des ressources naturelles en Afrique ; Pierre-Joseph Laurent est anthropologue, il mène ses recherches en Afrique : au Burkina Faso et au Cap-Vert et dirige le laboratoire d’anthropologie prospective à l’Université catholique de Louvain ; Pierre-Yves Le Meur est anthropologue à l’IRD en Nouvelle-Calédonie, il a longtemps travaillé en Afrique de l’Ouest (Bénin) avant de se tourner vers le Pacifique, sur les thèmes du foncier, de la mine, des savoirs locaux et du politique ; Eric Léonard, spécialiste de la Côte d’Ivoire et du Mexique, est socio-économiste à l’IRD, et ses recherches portent sur le foncier, les politiques publiques et l’historie agraire. Tous les quatre ont travaillé avec Jean-Pierre Chauveau dans le cadre de programmes de recherche traitant de la pêche artisanale, du foncier, des dispositifs du développement ; ils ont aussi publié avec lui et même partagé quelques parties de pétanque.


2011, SOUTY Jérôme, La Rencontre des Cultures, Paris, Ed. Le Cavalier bleu, Coll. Lieux de..., 192 p 18 €. 

  • Image10Les identités sont multiples, transverses aux communautés, incarnées dans les diverses appartenances des individus. Certes, on constate de puissants facteurs d’unification culturelle, liés à la mondialisation. Mais on constate dans le même temps une forte résistance des cultures traditionnelles. Et surtout, on découvre, grâce à Jérôme Souty, un processus historiquement permanent de création et de recréation des identités culturelles. Car de culture, il n’est point de pure ni d’essentielle. – De Bollywood à la fête de l’aïoli à Mouriès, de l’île de Mozambique au service de traduction du Parlement Européen, ce livre montre les emprunts et les rencontres qui forgent l’histoire et le quotidien... Un véritable antidote aux idéologies de pureté culturelle, identitaire ou ethnique qui font florès aujourd’hui.


2011, Souty Jérôme, Pierre Fatumbi Verger. Do olhar livre ao conhecimento iniciático, São Paulo, Terceiro Nome, novembro, 446p.

Image11ISBN: 9788578160814. Edition brésilienne revue et augmentée de Pierre Fatumbi Verge. Du regard détaché à la connaissance initiatique, préf. Jean-Paul Colleyn, Paris, Maisonneuve et Larose, 2007, 520 p.  — 

Photographe en rupture de bans et voyageur au long cours, Pierre Verger est devenu ethnologue, botaniste, historien. A partir de 1946, il a consacré cinquante années de recherches aux cultures noires du Brésil et d’Afrique (Nigeria, Bénin), au monde des orixas et des voduns. L’homme de l’image initialement très méfiant envers l’écriture, il finit par rédiger des sommes ethnographiques pour montrer la richesse et la spécificité de ces cultures de l’oralité ; son itinéraire singulier, sa méthode de travail originale, lui ont permis de recueillir des matériaux artistiques, documentaires et scientifiques considérables. Le livre de Jérôme Souty, aux accents parfois biographiques, consiste en une analyse de la production scientifique et artistique de Pierre Verger et en une réflexion plus générale sur l’originalité et sur la portée de son expérience. Cette «œuvre-vie» interroge en profondeur la «science de l’autre» : elle invite à renouveler les méthodes et à reconsidérer les enjeux de l’anthropologie. L’ouvrage, distribué en dix chapitres thématiques, compte 140 photos choisies par l’auteur.

28-3-2012

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