CECI n'est pas EXECUTE Mondes américains : Livres publiés en 2002

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Livres publiés en 2002

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  • Michel Agier, Aux abords du monde, les réfugiés, Paris, Flammarion, 2002, 187 p.
    Cinquante millions de personnes dans le monde sont victimes de déplacements forcés, provoqués par les guerres et la violence. C'est tout un «pays» qui se crée, une population définie par le seul qualificatif de «victime» et réduite à un seul impératif, son maintien en vie hors de chez elle. Réfugiés afghans, déplacés colombiens, déportés rwandais, refoulés congolais sont les emblèmes d'une nouvelle condition humaine qui se forme et se fixe au loin, sur les bords du monde. Ce livre donne à comprendre le processus  actuel de mise en quarantaine d'une partie de notre planète, et décrit ce qui se passe, ce qui est vécu : parler des souffrances, mais critiquer la victimisation dont les réfugiés sont l'objet. Montrer l'ambiguïté et la souillure des identités formées dans et par les guerres sales, mais aussi l'action qui permet aux réfugiés et aux déplacés de retrouver dans le camp même une place sociale, une humanité.

  • Doris Bonnet, Catherine Le Grand-Sebille et Marie-France Morel (éds), Allaitements en marge, Paris, L’Harmattan, 2002, 244 p.
    Résultat de la collaboration d’une quinzaine de chercheurs, cet ouvrage a pour but de formaliser le champ de l’anthropologie de la petite enfance. La formule allaitements en marge évoque des situations singulières, lorsque la mère ne peut pas ou ne veut pas allaiter. Il existe en la matière une grande diversité de pratiques et de normes : l’allaitement n’est pas seulement un acte nourricier mais un révélateur de liens sociaux et symboliques.

  • Jean Boutrais, M.C. Cormier-Salem, D. Juhé-Beaulaton et B. Roussel (éds), Patrimonialiser la nature tropicale. Dynamiques locales, enjeux internationaux, Paris, Éd. de l’IRD, 2002, 467 p. (Colloques et séminaires).
    La patrimonialisation de la nature, dont on commence à bien connaître les enjeux dans les pays du Nord, soulève dans le Sud des enjeux spécifiques sur le plan environnemental et sur celui du développement. Les contributions présentées dans cet ouvrage collectif privilégient le point de vue des acteurs locaux et analysent les conflits qui peuvent naître entre les différents acteurs de la patrimonialisation.

  • Jean Boutrais, Y. Gillon, C. Chaboud et C. Mullon (éds) Du bon usage des ressources renouvelables, Paris, Éd. de l’IRD, 2002, 471 p. (Latitudes 23).
    L'idée que la sauvegarde de notre planète passe par le développement économique et le partage équitable des bénéfices s'est largement répandue. Dans le cas des ressources naturelles renouvelables, quel est donc ce "bon usage" qui permettrait de concilier préservation des écosystèmes et bien-être des populations locales ? Les études de cas en milieu tropical rassemblées ici soulignent la complexité des systèmes mis en place pour gérer ces ressources. Ce bon usage consiste surtout à réaliser un équilibre précaire dans un contexte écologique et social en continuelle transformation.

  • Jean Copans, L’enquête ethnologique de terrain, Paris, Éd. Nathan, éd. révisée [1e éd. 1996].

  • Marc Le Pape et Claudine Vidal (éds), Côte d’Ivoire : l’année terrible, 1999-2001, Paris, Karthala, 354 p. [2e éd. 2003].
    Même si des épisodes de violences entre Ivoiriens et contre des étrangers avaient déjà eu lieu depuis l'indépendance, jamais de tels antagonismes, jamais de tels affrontements n'avaient jusqu'alors déchiré la société ivoirienne. En 2002, après la tenue d'un Forum pour la réconciliation nationale, les motifs des antagonismes politiques sont toujours agissants. Ce livre reconstitue les responsabilités et les enchainements politiques qui ont rendu possible le passage de la virulence verbale à la brutalité des actes.

  • Marc-Henri Piault, Antropología y cine, Madrid, Ed. Cátedra Signo e Imagen, 344 p. [Traduction espagnole de : Anthropologie et Cinéma. Passage à l’image, passage par l’image, Paris, Éd. Nathan, 2000.]
    Dos hechos coinciden a finales del siglo XIX, por un lado la etnografía iniciada por Franz Boas que hacía indispensable el trabajo "sobre el terreno", y por otro el nacimiento del cinematógrafo. La observación dinámica y totalizadora, la observación "sobre el terreno" y, por lo tanto, la experimentación convertían al cine y a la etnografía en hermanos gemelos de una empresa común de descubrimiento, de identificación, de apropiación y de asimilación del mundo y de sus historias. El cine documental inventa entonces una imagen plausible del universo y, en este sentido, el antropólogo pone en práctica, con la ayuda de una cámara, un camino de conocimiento, un proceso cognitivo que renueva la reflexión. Lejos del exotismo estereotipado de los inicios, el cine antropológico tiende hoy en día a desarrollar instrumentos de intercambio y de comunicación entre personas procedentes de diferentes culturas.

  • François Pouillon, Ziani. Les lumières de l’histoire, Alger, Éd. Zaki Bouzid, 2002, 190 p.

  • Mahir Saul and Patrick Royer, West African Challenge To Empire : Culture & History In Volta-Bani Anticolonial War, Ohio University Press, 404 p. (Western African Studies) [Prix Amaury Talbot, Royal Anthropology Institute, Royaume-Uni] Compte rendu
    En novembre 1915, les habitants d’une vaste région, qui s’étend entre les rivières Bani et Volta (aujourd’hui l’ouest du Burkina Faso et l’est du Mali), s’engagèrent dans une guerre contre l’administration coloniale française qui ne s’acheva que dix mois plus tard. L’administration coloniale considéra ce conflit comme la menace militaire la plus sérieuse qu’elle ait rencontrée en Afrique de l’Ouest. Cet ouvrage propose une étude anthropologique et historique de ce conflit. Une place importante est consacrée aux motivations et intentions des principaux acteurs, chefs anti-coloniaux aussi bien qu’administrateurs coloniaux. Ce livre est une contribution à l’anthropologie historique africaine et au nouveau champ d’études que constitue l’anthropologie du colonialisme.

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